Points forts Existe-t-il une association entre le strabisme et la maladie mentale dans la population pédiatrique ? Résultats Dans cette étude transversale utilisant les données d’une base de données de réclamations d’assurance commerciale portant sur 1 200 5189 enfants de moins de 19 ans, ceux atteints de strabisme étaient plus susceptibles de souffrir de troubles anxieux, de schizophrénie, de trouble bipolaire et de trouble dépressif que les enfants sans maladie oculaire. . Signification Comprendre l’association entre la maladie mentale et le strabisme chez les enfants peut améliorer le diagnostic et le traitement des troubles psychiatriques chez les enfants atteints de strabisme.
|
Importance
Les enfants atteints de strabisme ont une vision fonctionnelle plus faible et une qualité de vie inférieure à ceux sans strabisme.
But
Évaluer l’association entre le strabisme et la maladie mentale chez les enfants.
Conception, portée et participants
Cette étude transversale a analysé les données sur les réclamations d’OptumLabs Data Warehouse, une base de données longitudinale de réclamations d’assurance commerciale anonymisées, provenant de 1 200 5189 patients inscrits au plan de santé entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2017.
Les critères d’éligibilité comprenaient l’âge de moins de 19 ans au moment du diagnostic de strabisme, l’inscription au plan de santé entre 2007 et 2018 et le fait d’avoir au moins une réclamation pour strabisme basée sur la Classification internationale des maladies, neuvième révision, modification clinique et classification statistique internationale des Codes des maladies et des problèmes de santé associés, dixième révision, modification clinique.
Les témoins étaient des enfants figurant dans la même base de données et ne présentant aucun code de maladie oculaire autre que l’erreur de réfraction signalée. Les caractéristiques démographiques et les réclamations pour maladies mentales ont été comparées. L’analyse statistique a été réalisée du 1er décembre 2018 au 31 juillet 2021.
Principaux résultats et mesures
Présence de réclamations pour maladie mentale.
Résultats
Parmi les 1 200 5189 patients (6 095 523 enfants [50,8 %] ; âge moyen [ET], 8,0 [5,9] ans) de l’étude, les rapports de cotes ajustés pour l’association entre maladie mentale et strabisme étaient de 2,01 (IC à 95 % , 1,99-2,04) pour le trouble anxieux, 1,83 (IC 95 % : 1,76-1,90) pour la schizophrénie, 1,64 (IC 95 % : 1,59 -1,70) pour le trouble bipolaire, 1,61 (IC 95 % : 1,59-1,63) pour le trouble dépressif, et 0,99 (IC à 95 %, 0,97-1,02) pour les troubles liés à l’usage de substances.
Il y avait une association modérée entre chaque type de strabisme (ésotropie, exotropie et hypertropie) et le trouble anxieux, la schizophrénie, le trouble bipolaire et le trouble dépressif ; Les rapports de cotes variaient de 1,23 (IC à 95 %, 1,17 à 1,29) pour l’association entre l’ésotropie et le trouble bipolaire à 2,70 (IC à 95 %, 2,66 à 2,74) pour l’association entre l’exotropie et le trouble anxieux.
Conclusions et pertinence
Cette étude transversale suggère qu’il existait une association modérée entre le strabisme et le trouble anxieux, la schizophrénie, le trouble bipolaire et le trouble dépressif, mais pas le trouble lié à l’usage de substances.
Reconnaître l’existence de ces associations devrait encourager le dépistage et le traitement de la maladie mentale chez les patients atteints de strabisme.