L’intensité et le type d’exercice influencent la mortalité cardiovasculaire

Le volume, le type et l’intensité de l’exercice physique influent sur le risque de mortalité toutes causes confondues et d’événements cardiovasculaires chez les patients atteints de maladie cardiovasculaire, selon une analyse de médiation.

Juillet 2023
L’intensité et le type d’exercice influencent la mortalité cardiovasculaire

Objectifs

Estimer la relation entre le volume, le type et l’intensité de l’exercice physique avec la mortalité toutes causes confondues et les événements vasculaires récurrents chez les patients atteints de maladie cardiovasculaire (MCV), et quantifier la mesure dans laquelle les facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels interviennent dans ces relations.

Méthodes

Dans la cohorte prospective UCC-SMART (N = 8 660), associations de critères cliniques et de volume d’exercice physique (équivalent métabolique des heures de travail par semaine, METh/semaine), type (endurance vs force + endurance) et intensité (modérée vs vigoureuse). ) ont été estimés à l’aide de modèles de Cox ajustés à plusieurs variables.

L’effet médié par le ratio (PME) via l’indice de masse corporelle, la pression artérielle systolique, le cholestérol des lipoprotéines de basse densité, la sensibilité à l’insuline et l’inflammation systémique a été évalué à l’aide d’une modélisation par équation structurelle.

Résultats

Soixante et un pour cent des patients (73 % d’hommes, âgés de 61 ± 10 ans, > 70 % recevant des médicaments hypolipidémiants et antihypertenseurs) n’ont signalé aucun exercice. Au cours d’un suivi médian de 9,5 ans [IQR 5,1-14,0], 2 256 décès et 1 828 événements vasculaires récurrents sont survenus.

L’association entre le volume d’exercice avait une forme en J inverse avec un nadir de 29 (IC à 95 % 24-29) METh/semaine, correspondant à un HR de 0,56 (IC à 95 % 0,48-0,64) pour la mortalité toutes causes confondues et un HR de 0,63 (95 % IC 0,55-0,73) pour les événements vasculaires récurrents par rapport à l’absence d’exercice.

Jusqu’à 38 % (IC à 95 % 24-61) de l’association était médiée par les facteurs de risque évalués, dont la sensibilité à l’insuline (PME jusqu’à 12 %, IC à 95 % 5-25) et l’inflammation systémique (PME jusqu’à 18 %, 95%CI 9-37) étaient les plus importants.

Intensité de l’exercice et type d’influence cardiovasculaire

Conclusion

L’exercice physique régulier est significativement lié à la réduction des risques de mortalité toutes causes confondues et d’événements vasculaires récurrents chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires. Dans cette population présentant des taux élevés d’utilisation de médicaments hypolipidémiants et antihypertenseurs, les bénéfices de l’exercice étaient principalement médiés par l’inflammation systémique et la résistance à l’insuline.

Message final

  • Les personnes qui ont déjà subi des événements cardiovasculaires, comme une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, courent un risque plus faible d’événement récurrent ou de mortalité lorsqu’elles pratiquent régulièrement de l’exercice physique, car l’exercice a un effet bénéfique sur les facteurs de risque cardiovasculaire.
     
  • Le temps passé à faire de l’exercice est le déterminant le plus important des bienfaits de l’exercice ; Des bienfaits cardiovasculaires similaires peuvent être obtenus avec différents types et intensités d’exercice. Il est important de choisir une modalité d’exercice qui convient aux préférences et capacités personnelles, car n’importe quel niveau d’exercice vaut mieux que pas d’exercice.
     
  • Dans le contexte de patients atteints de maladies cardiovasculaires bien traités, les bénéfices de l’exercice se manifestent par une modification bénéfique des facteurs de risque cardiovasculaire, en particulier l’inflammation et la sensibilité à l’insuline.