Impact de l’exposition à la lumière du sommeil sur la fonction cardiométabolique : enseignements tirés d’études nocturnes

L’exposition nocturne à la lumière pendant le sommeil perturbe la fonction cardiométabolique, entraînant une plus grande résistance à l’insuline, une fréquence cardiaque élevée et une réduction de la variabilité de la fréquence cardiaque au réveil, soulignant l’importance d’optimiser les environnements de sommeil pour favoriser la santé métabolique.

Novembre 2022
Impact de l’exposition à la lumière du sommeil sur la fonction cardiométabolique : enseignements tirés d’études nocturnes

L’exposition nocturne à la lumière artificielle est répandue dans le monde entier, notamment dans les pays industrialisés.

Étant donné que les modes d’exposition à la lumière et à l’obscurité jouent un rôle clé dans le timing de nombreux comportements et fonctions physiologiques, l’exposition à la lumière le soir et la nuit a été postulée comme étant préjudiciable à la santé et au bien-être humains. . Les impacts de l’exposition à la lumière pendant le sommeil ne sont pas aussi bien étudiés que les autres types d’exposition à la lumière nocturne.

Cependant, une étude observationnelle transversale récente a noté que, comparativement à l’absence d’exposition à la lumière pendant le sommeil, toute exposition auto-déclarée à la lumière artificielle dans la chambre pendant le sommeil (petite veilleuse dans la pièce, éclairage de la pièce) à l’extérieur de la pièce ou télévision/lumière dans la pièce) était associée à l’obésité chez les femmes.

De plus, l’incidence de l’obésité était plus élevée chez ceux qui déclaraient dormir avec une télévision ou une lumière allumée dans la chambre. Ces résultats suggèrent que la lumière dans la chambre pendant le sommeil nocturne peut influencer négativement la régulation métabolique.

Signification

L’exposition à la lumière ambiante nocturne est considérée comme un facteur de risque d’effets néfastes sur la santé, notamment de maladies cardiométaboliques. Cependant, les effets de l’exposition nocturne à la lumière pendant le sommeil sur les résultats cardiométaboliques et les mécanismes associés ne sont pas clairs.

Cette étude en laboratoire montre que, chez des adultes en bonne santé, une nuit d’exposition modérée à la lumière (100 lx) pendant le sommeil augmente la fréquence cardiaque nocturne, diminue la variabilité de la fréquence cardiaque (augmentation de l’équilibre sympathovagal) et augmente la résistance à l’insuline le lendemain matin par rapport à un sommeil dans un environnement faiblement éclairé (<3 lx).

De plus, une relation positive entre l’augmentation de l’équilibre sympathovagal et les taux d’insuline suggère que l’activation sympathique pourrait jouer un rôle dans les modifications observées de la sensibilité à l’insuline induites par la lumière.

Résumé

Cette étude a testé l’hypothèse selon laquelle une exposition aiguë à la lumière pendant le sommeil nocturne affecte négativement l’homéostasie du glucose le lendemain matin et si cet effet se produit par une qualité de sommeil réduite, une suppression de la mélatonine ou une activation du système nerveux sympathique (SNS) pendant le sommeil.

Au total, 20 jeunes adultes ont participé à cette étude en groupe parallèle. La condition d’éclairage de la pièce (n = 10) comprenait une nuit de sommeil avec une lumière tamisée (<3 lx) suivie d’une nuit de sommeil avec un éclairage ambiant supérieur (100 lx). La condition de faible luminosité (n = 10) comprenait deux nuits consécutives de sommeil dans des conditions de faible luminosité.

Les mesures de la résistance à l’insuline (évaluation matinale sur modèle homéostatique de la résistance à l’insuline, aire d’insuline sous la courbe [ASC] sur 30 minutes d’un test oral d’hyperglycémie provoquée pendant 2 heures) étaient plus élevées dans des conditions de lumière ambiante que dans des conditions de faible luminosité. Les niveaux de mélatonine étaient similaires dans les deux conditions.

Dans des conditions de luminosité ambiante, les participants ont passé proportionnellement plus de temps au stade N2 et moins de temps en sommeil à mouvements oculaires rapides et à ondes lentes.

La fréquence cardiaque était plus élevée et la variabilité de la fréquence cardiaque plus faible (équilibre sympathovagal plus élevé) pendant le sommeil dans la lumière de la pièce par rapport aux conditions de faible luminosité. Il est important de noter qu’un meilleur équilibre sympathovagal pendant le sommeil était associé à une ASC de l’insuline plus élevée à 30 minutes, ce qui concorde avec une plus grande résistance à l’insuline le lendemain matin.

  • Ces résultats démontrent qu’une seule nuit d’exposition à la lumière ambiante pendant le sommeil peut affecter l’homéostasie du glucose, potentiellement par une activation accrue du SNS.
     
  • Veiller à éviter l’exposition à la lumière la nuit pendant le sommeil peut être bénéfique pour la santé cardiométabolique.