Transmission du COVID-19 par la surface oculaire : implications pour le contrôle des infections

Les gouttelettes infectieuses et les fluides corporels peuvent contaminer l’épithélium conjonctival humain, soulignant le rôle potentiel de la surface oculaire dans la transmission du SRAS-CoV-2 et l’importance des mesures de contrôle des infections ciblant les sécrétions oculaires.

Octobre 2020
Transmission du COVID-19 par la surface oculaire : implications pour le contrôle des infections

Chaolin Huang et ses collègues1 ont rendu compte de l’épidémiologie, des symptômes et du traitement des patients infectés par le nouveau coronavirus 2019 (2019-nCoV) à Wuhan, en Chine. En tant qu’ophtalmologistes, nous pensons que la transmission du 2019-nCoV par les yeux a été ignorée .

Le 22 janvier, Guangfa Wang, membre du groupe national d’experts sur la pneumonie, a signalé qu’il avait été infecté par le 2019-nCoV lors d’une inspection à Wuhan.2

Il portait un masque N95 mais ne portait rien pour protéger ses yeux.

Plusieurs jours avant le début de la pneumonie, Wang s’est plaint d’avoir les yeux rouges. Une exposition oculaire non protégée au 2019-nCoV à la clinique de la fièvre de Wuhan aurait pu permettre au virus d’infecter le corps.2

Les gouttelettes infectieuses et les fluides corporels peuvent facilement contaminer l’épithélium conjonctival humain.3 Les virus respiratoires sont capables d’induire des complications oculaires chez les patients infectés, conduisant à une infection respiratoire.

Le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV) se transmet principalement par contact direct ou indirect avec les muqueuses des yeux, de la bouche ou du nez.5

Le fait que les muqueuses exposées et les yeux non protégés augmentent le risque de transmission du SRAS-CoV4 suggère que l’exposition des yeux non protégés au 2019-nCoV pourrait provoquer une infection respiratoire aiguë.

Par conséquent, Huang et ses collègues1 auraient dû analyser les grattages conjonctivals des cas confirmés et suspectés de 2019-nCoV au moment de l’apparition des symptômes.

Les voies respiratoires ne sont probablement pas la seule voie de transmission du 2019-nCoV, et tous les ophtalmologistes examinant les cas suspects doivent porter des lunettes de protection.

Nous ne déclarons pas d’intérêts concurrents.