Modifications choroïdiennes à long terme après une infection au COVID-19 : aperçus des études d’imagerie oculaire

Une réduction significative de l’épaisseur choroïdienne est observée quelques semaines après l’infection au COVID-19, ce qui suggère des manifestations oculaires potentielles de la maladie et la nécessité d’une surveillance à long terme de la santé oculaire des patients guéris.

Mars 2022
Modifications choroïdiennes à long terme après une infection au COVID-19 : aperçus des études d’imagerie oculaire
  • Par rapport aux personnes du même âge qui n’ont pas contracté le COVID-19, les yeux des adultes qui se sont remis de l’infection au COVID-19 ont démontré une réduction significative de l’épaisseur de la choroïde dans les 15 à 40 jours suivant le début de l’infection, qui est revenue à une épaisseur normale à 9 années. mois après le début de l’infection.
     
  • D’autres études sont nécessaires pour déterminer l’importance de cette découverte.

Les auteurs ont évalué les données de 32 yeux de 16 patients atteints de COVID-19 et de 34 yeux de 17 sujets témoins sains du même âge pour déterminer « l’atteinte choroïdienne subclinique chez les patients présentant une infection systémique au COVID-19 et évaluer son évolution à long terme ». ".

Les auteurs ont constaté que « l’épaisseur de la choroïde était réduite dans toutes les zones mesurées et que cette diminution affectait toutes les couches choroïdiennes », mais qu’elle était réversible et récupérée au neuvième mois après l’infection. Ils ont également conclu que les changements s’étaient produits à la fois dans le stroma choroïdien et dans les vaisseaux sanguins. Les auteurs discutent des complications thromboemboliques du COVID-19.

Plus précisément, ils déclarent : « L’étude actuelle suggère que ces changements vasculaires oculaires dans le COVID-19 ne se limitent pas à la rétine et que la choroïde est également affectée par l’inflammation et l’état prothrombotique induits par la maladie. » Cependant, il n’y a eu aucun changement favorable à l’examen ophtalmologique clinique chez les patients dont ils font état.

Dans l’ensemble, il s’agit d’un rapport important concernant le COVID-19 qui présente des données avec un groupe témoin normal et pose des questions importantes sur la pathobiologie de ses effets vasculaires.

Résumé

But

Étudier l’implication choroïdienne subclinique chez les patients atteints d’une infection systémique au coronavirus 2019 (COVID-19) et évaluer son évolution à long terme. 

Matériels et méthodes

Cette étude longitudinale prospective a inclus 32 yeux de 16 patients atteints de COVID-19 et 34 yeux de 17 sujets témoins sains du même âge. Tous les participants ont subi une évaluation ophtalmologique détaillée, comprenant une évaluation de l’acuité visuelle, un examen à la lampe à fente et une ophtalmoscopie indirecte.

Une tomographie par cohérence optique avec amélioration en profondeur du pôle postérieur et de la région péripapillaire a été réalisée au début (jours 15-40) et à la fin (9e mois) des périodes postinfectieuses.

L’indice de vascularisation choroïdienne (CVI) a été calculé à l’aide du logiciel ImageJ (National Institutes of Health, Bethesda, Maryland).

Résultats

Aucun des patients n’a présenté de résultats d’examen associés à une atteinte oculaire du COVID-19. L’épaisseur choroïdienne sous-fovéolaire (SFCT) était significativement diminuée au début de la période post-infectieuse par rapport aux individus témoins sains (p = 0,045).

La SFCT a augmenté de manière significative à la fin de la période post-infectieuse par rapport à la période précoce (p = 0,002), et la différence entre les patients et les individus témoins est devenue statistiquement insignifiante (p = 0,362).

Il y avait une tendance similaire pour les mesures d’épaisseur choroïdienne péripapillaire. Le CVI est resté inchangé (p = 0,721) malgré la diminution significative du SFCT et de la surface choroïdienne totale (p = 0,042), indiquant que cette diminution s’est produite à la fois dans le stroma choroïdien et dans les vaisseaux sanguins.

Le CVI est resté inchangé à la fin de la période post-infectieuse (p = 0,575) par rapport à la période précoce, indiquant que la récupération s’est produite dans tout le tissu choroïdien.

Conclusion

Cette étude démontre que l’épaisseur choroïdienne a été réduite dans toutes les zones mesurées et que cette diminution a affecté toutes les couches choroïdiennes. Cette choroïdopathie était réversible et s’est rétablie au neuvième mois après l’infection.