Malgré deux décennies de recherche, les résultats des hospitalisations pour insuffisance cardiaque restent médiocres. D’innombrables interventions ont été étudiées, mais la plupart n’ont pas réussi à améliorer systématiquement les résultats. Par exemple, il existe des outils permettant de stratifier le risque , mais leur effet a été limité par des performances prédictives modestes et par l’incertitude quant à la meilleure façon de modifier le risque. Un suivi précoce après la sortie de l’hôpital est recommandé comme stratégie pour améliorer les résultats, mais n’a pas été largement accepté, en partie à cause de ressources limitées.
Arrière-plan
Les patients souffrant d’insuffisance cardiaque aiguë sont fréquemment ou systématiquement hospitalisés, souvent parce que le risque d’événements indésirables est incertain et que les options de suivi rapide sont inadéquates. On ne sait pas encore si l’utilisation d’une stratégie pour aider les médecins à prendre des décisions concernant la sortie ou l’admission des patients, ainsi qu’un suivi rapide dans une clinique externe, affecteraient les résultats.
Méthodes
Dans un essai randomisé en grappes par étapes mené en Ontario, au Canada, nous avons assigné au hasard 10 hôpitaux à des dates de début échelonnées pour un passage unidirectionnel de la phase de contrôle (soins habituels) à la phase d’intervention, ce qui impliquait l’utilisation d’un algorithme au point de service pour stratifier les patients souffrant d’insuffisance cardiaque aiguë en fonction du risque de décès.
Au cours de la phase d’intervention, les patients à faible risque ont obtenu leur congé précoce (dans un délai de ≤ 3 jours) et ont reçu des soins ambulatoires standardisés, tandis que les patients à haut risque ont été admis à l’hôpital.
Les co-critères principaux étaient un critère composite de décès quelle qu’en soit la cause ou d’une hospitalisation pour cause cardiovasculaire dans les 30 jours suivant la présentation et le résultat composite dans les 20 mois.
Résultats
Au total, 5 452 patients ont été inscrits à l’essai (2 972 pendant la phase de contrôle et 2 480 pendant la phase d’intervention).
Dans les 30 jours , un décès quelle qu’en soit la cause ou une hospitalisation pour cause cardiovasculaire est survenu chez 301 patients (12,1 %) inscrits pendant la phase d’intervention et chez 430 patients (14,5 %) inscrits pendant la phase d’intervention. phase de contrôle (rapport de risque ajusté, 0,88 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,78 à 0,99 ; P = 0,04).
En 20 mois , l’incidence cumulée des événements liés aux critères de jugement principaux était de 54,4 % (IC à 95 %, 48,6 à 59,9) parmi les patients recrutés pendant la phase d’intervention et de 56,2 % (IC à 95 %, 48,6 à 59,9) parmi les patients recrutés pendant la phase d’intervention. . % (IC à 95 %, 54,2 à 58,1) parmi les patients recrutés pendant la phase de contrôle (rapport de risque ajusté, 0,95 ; IC à 95 %, 0,92 à 0,99).
Conclusions Parmi les patients souffrant d’insuffisance cardiaque aiguë recherchant des soins d’urgence, l’utilisation d’une stratégie hospitalière pour soutenir la prise de décision clinique et un suivi rapide a conduit à un risque composite de décès quelle qu’en soit la cause ou d’hospitalisation pour cause cardiovasculaire dans les 30 jours par rapport aux soins habituels. |
(Financé par l’Unité de soutien de la SRAP de l’Ontario et d’autres ; numéro COACH ClinicalTrials.gov, NCT02674438. s’ouvre dans un nouvel onglet.)