La solitude comme facteur de risque de mortalité : répondre à une préoccupation croissante

La solitude apparaît comme un facteur de risque important de mortalité, soulignant la nécessité d'interventions de soutien social et d'initiatives de santé mentale pour atténuer les effets néfastes sur la santé.

Janvier 2024

Une revue systématique et une méta-analyse de 90 études de cohorte sur l’isolement social, la solitude et la mortalité.

Les associations entre l’isolement social, la solitude et le risque de mortalité toutes causes confondues, de maladies cardiovasculaires (MCV) et de cancer sont controversées. Nous avons systématiquement examiné les études prospectives sur l’association entre l’isolement social, la solitude et la mortalité chez les adultes de plus de 18 ans, ainsi que les études sur ces relations chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires ou de cancer, et avons réalisé une méta-analyse.

Le protocole d’étude a été enregistré auprès de PROSPERO (numéro d’enregistrement CRD42022299959). Au total, 90 études de cohortes prospectives portant sur 2 205 199 personnes ont été incluses.

Nous montrons ici que, dans la population générale, l’isolement social et la solitude étaient significativement associés à un risque accru de mortalité toutes causes confondues (taille de l’effet poolé pour l’isolement social, 1,32 ; intervalle de confiance (IC) 95 %, 1,26 à 1,39 ; P < 0,001 ; taille de l’effet groupé pour la solitude, 1,14 ; IC à 95 %, 1,08 à 1,20 ; P < 0,001) et mortalité par cancer (taille de l’effet groupé pour l’isolement social, 1,24, IC à 95 %, 1,19 à 1,28, P < 0,001 ; taille de l’effet pour la solitude, 1,09, IC à 95 %, 1,01 à 1,17 ; P = 0,030).

L’isolement social a également augmenté le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire (1,34 ; IC à 95 %, 1,25 à 1,44 ; P < 0,001).

Il y avait un risque accru de mortalité toutes causes confondues chez les personnes socialement isolées atteintes de maladies cardiovasculaires (1,28 ; IC à 95 %, 1,10 à 1,48 ; P = 0,001) ou d’un cancer du sein (1,51 ; IC à 95 %, 1,34 à 1,70 ; P < 0,001). , et les personnes atteintes d’un cancer du sein présentaient une mortalité spécifique au cancer plus élevée en raison de l’isolement social (1,33 ; IC à 95 %, 1,02 à 1,75 ; P = 0,038).

Une attention accrue portée à l’isolement social et à la solitude peut contribuer à améliorer le bien-être et le risque de mortalité des personnes.

La solitude comme facteur de risque de mortalité : adresse

Référence : Wang, F., Gao, Y., Han, Z. et al. Une revue systématique et une méta-analyse de 90 études de cohorte sur l’isolement social, la solitude et la mortalité. Comportement Nat Hum (2023). https://doi.org/10.1038/s41562-023-01617-6