Points clés Les médecins des services d’urgence s’appuient-ils sur les informations contenues dans la section des motifs documentés de la visite du patient avant qu’un médecin ne voie le patient ? Résultats Dans cette étude transversale menée auprès de 108 019 patients atteints d’ insuffisance cardiaque congestive (ICC) qui se sont présentés aux urgences avec des difficultés respiratoires, les médecins étaient moins susceptibles de tester ces patients pour une embolie pulmonaire (EP) lorsque le motif de la visite du patient mentionnait insuffisance cardiaque congestive (ICC). Cependant, il n’y avait aucune association entre la mention d’ICC et le diagnostic final d’EP aiguë. Cela signifie que les médecins ont moins évalué les patients pour une embolie pulmonaire (EP) lorsque le motif de visite du patient mentionnait une insuffisance cardiaque congestive (ICC), ce qui est cohérent avec un biais d’ancrage qui a conduit à un retard dans l’étude et le diagnostic de l’embolie pulmonaire (EP). |
Introduction
On suppose que les biais cognitifs influencent la prise de décision des médecins, mais les preuves à grande échelle compatibles avec leur influence sont limitées. L’un de ces biais est le biais d’ancrage , ou la concentration sur un seul élément d’information , souvent initial, lors de la prise de décisions cliniques sans s’adapter suffisamment aux informations ultérieures.
But
Examiner si les médecins étaient moins susceptibles d’évaluer les patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive (ICC) qui se présentaient au service des urgences (SU) avec un essoufflement (SOB) pour une embolie pulmonaire (EP) lorsque la section du motif de la visite du patient était documentée. lors du triage avant que les médecins ne voient le patient, on a mentionné l’insuffisance cardiaque congestive (ICC).
Conception, environnement et participants
Dans cette étude transversale des données nationales des Anciens Combattants de 2011 à 2018, les patients atteints d’ICC présentant un SOB dans les services d’urgence (SU) des Anciens Combattants ont été inclus dans l’analyse. Les analyses ont été réalisées de juillet 2019 à janvier 2023.
Exposition
La section motif de la visite du patient, documentée lors du triage avant que les médecins voient le patient, mentionne CHF.
Principaux résultats et mesures
Les principaux critères de jugement étaient les tests d’EP (D-dimères, tomodensitométrie thoracique avec injection de produit de contraste, scintigraphie de ventilation/perfusion, échographie des membres inférieurs), le délai avant le test d’EP (parmi ceux dépistés pour l’EP), le peptide natriurétique de type B (BNP), le diagnostic d’EP aiguë. aux urgences et une PE aiguë finalement diagnostiquée (dans les 30 jours suivant la visite à l’urgence).
Résultats
Le présent échantillon comprenait 108 019 patients (âge moyen [ET], 71,9 [10,8] ans ; 2,5 % de femmes) atteints d’ICC présentant un SOB, dont 4,1 % ont mentionné l’ICC dans la section raison. informations sur les visites des patients pour la documentation du triage.
Dans l’ensemble, 13,2 % des patients ont subi un test d’EP, en moyenne dans un délai de 76 minutes, 71,4 % ont reçu un test BNP, 0,23 % ont reçu un diagnostic d’EP aiguë en service aux urgences et 1,1 % ont finalement reçu un diagnostic d’EP aiguë.
Dans les analyses ajustées, la mention de l’ICC était associée à une réduction de 4,6 points de pourcentage (pp) (IC à 95 %, -5,7 à -3,5 pp) des tests PE, 15,5 minutes de plus (IC à 95 %, 5,7-25,3 minutes) pour les tests EP. et 6,9 pp (IC à 95 %, 4,3-9,4 pp) plus test BNP.
La mention de l’ICC était associée à une probabilité inférieure de 0,15 pp (IC à 95 %, -0,23 à -0,08 pp) de diagnostic d’EP aux urgences.
Conclusions et pertinence
Dans cette étude transversale menée auprès de patients atteints d’ICC présentant un SOB, les médecins étaient moins susceptibles de rechercher une embolie pulmonaire (EP) lorsque la raison de la visite du patient documentée avant de le voir mentionnait une insuffisance cardiaque congestive (ICC).
Les cliniciens peuvent s’appuyer sur ces informations initiales dans leur prise de décision, qui dans ce cas était associée à un retard dans le bilan et le diagnostic d’embolie pulmonaire (EP).