Points clés Des questions La possession d’un animal de compagnie est-elle associée au déclin cognitif chez les personnes âgées, et comment la possession d’un animal de compagnie atténue-t-elle l’association entre vivre seule et le taux de déclin cognitif ? Résultats Dans cette étude de cohorte portant sur 7 945 participants âgés de 50 ans ou plus, la possession d’un animal de compagnie était associée à des taux plus lents de mémoire verbale et à un déclin de la maîtrise verbale chez les personnes vivant seules, mais pas chez celles vivant avec d’autres. Posséder un animal de compagnie contrecarrait l’association entre le fait de vivre seul et une diminution des taux de mémoire et de fluidité verbale. Signification Ces résultats suggèrent que la possession d’un animal de compagnie pourrait être associée à un déclin cognitif plus lent chez les personnes âgées vivant seules. |
Les personnes âgées ont tendance à connaître un déclin cognitif . À mesure que la population vieillit et que l’espérance de vie augmente, le déclin des fonctions cognitives des personnes âgées constitue un problème majeur de santé publique. On estime que le nombre de personnes atteintes de démence dans le monde passera de 57 millions en 2019 à 153 millions en 2050. L’altération des fonctions cognitives non seulement nuit gravement au bien-être des personnes, mais impose également un énorme fardeau sur leur vie. santé. les soignants, ainsi que les systèmes financiers et de santé de la société. Il n’existe actuellement aucun traitement efficace pour inverser le déclin cognitif ou traiter la démence. Par conséquent, l’identification des populations à haut risque et des facteurs de risque modifiables est cruciale pour formuler des interventions de santé publique et promouvoir un vieillissement en bonne santé.
Au cours des dernières décennies, la proportion de personnes vivant seules a connu une tendance à la hausse. En 2021, la proportion de ménages composés d’une seule personne au Royaume-Uni (UK) et aux États-Unis atteignait respectivement 29,4 % et 28,5 %. Une méta-analyse récente de 12 études a révélé que les personnes âgées vivant seules courent un risque élevé de développer une démence et que la fraction attribuable à la population vivant seule est de 8,9 %. Ce chiffre augmentera à mesure que la proportion de personnes âgées vivant seules augmentera. Actuellement, il est essentiel d’identifier les facteurs modifiables qui réduisent le risque de démence chez les personnes âgées vivant seules.
La solitude est un médiateur potentiel dans l’association entre la vie seule et la démence chez les personnes âgées. Contrairement au fait de vivre seul, posséder un animal de compagnie (par exemple élever des chiens et des chats) est associé à moins de solitude, un facteur de risque majeur de démence et de déclin cognitif. Cependant, l’association entre la possession d’un animal de compagnie et le taux de déclin cognitif n’a pas été entièrement explorée et les résultats existants restent controversés. Plusieurs études transversales ont montré que la possession d’un animal de compagnie est associée à une meilleure mémoire verbale, à une meilleure mémoire d’histoire, à une meilleure fonction exécutive (c’est-à-dire soustraction en série de sept et tests de dessin d’horloge), à une meilleure vitesse de traitement et à une fonction d’orientation.
Cependant, certaines études transversales ont montré que la possession d’un animal de compagnie n’est pas associée à la mémoire verbale ou à la fonction exécutive (c’est-à-dire les tests de comptage à rebours). À ce jour, il manque des études longitudinales prospectives pour élucider le lien entre la possession d’un animal de compagnie et le taux de déclin cognitif. De plus, il n’est pas clair s’il existe une interaction entre la possession d’un animal de compagnie et le fait de vivre seul et dans quelle mesure la possession d’un animal de compagnie atténue l’association entre le fait de vivre seul et le taux de déclin cognitif. Par conséquent, cette étude de cohorte visait à (1) explorer l’association entre la possession d’un animal de compagnie et le taux de déclin cognitif ; (2) évaluer l’interaction entre la possession d’un animal de compagnie et la vie seule ; et (3) évaluer dans quelle mesure la possession d’un animal de compagnie atténue l’association entre vivre seul et le taux de déclin cognitif chez les personnes âgées.
Importance
On ne sait toujours pas si la possession d’un animal de compagnie est associée au déclin cognitif et dans quelle mesure la possession d’un animal de compagnie atténue l’association entre vivre seul et déclin cognitif.
But
Explorer l’association entre la possession d’un animal de compagnie et le déclin cognitif, l’interaction entre la possession d’un animal de compagnie et le fait de vivre seul, et la mesure dans laquelle la possession d’un animal de compagnie atténue l’association entre la vie seule et le déclin cognitif chez les personnes âgées.
Conception, environnement et participants
Cette étude de cohorte a utilisé les données des vagues 5 (juin 2010 à juillet 2011) à 9 (juin 2018 à juillet 2019) de l’étude longitudinale anglaise sur le vieillissement. Les participants comprenaient des adultes âgés de 50 ans et plus. Les données ont été analysées du 1er avril au 30 juin 2023.
Des expositions
Ayez un animal de compagnie et vivez seul dans la vague 5.
Principaux résultats et mesures
Au cours des vagues 5 à 9, la mémoire verbale et la fluidité verbale ont été évaluées, et la cognition verbale composite a également été calculée.
Résultats
Sur les 7 945 participants inclus, l’âge moyen (ET) était de 66,3 (8,8) ans et 4 446 (56,0 %) étaient des femmes. La possession d’un animal de compagnie était associée à des taux de déclin plus lents de la cognition verbale composite (β = 0,008 [IC à 95 % : 0,002-0,014] SD/an), de la mémoire verbale (β = 0,006 [IC à 95 % : 0,001-0,012] SD/an) et fluidité verbale (β = 0,007 [IC à 95 %, 0,001-0,013] SD/an).
Des tests d’interaction à trois ont montré que vivre seul était un modificateur significatif dans les trois associations.
Des analyses stratifiées ont montré que la possession d’un animal de compagnie était associée à des taux de déclin plus lents de la cognition verbale composite (β = 0,023 [IC à 95 %, 0,011-0,035] ET/an), de la mémoire verbale (β = 0,021 [IC à 95 %, 0,011-0,035] ET/an), 95 %, 0,008-0,034] ET/an) et la fluidité verbale (β = 0,018 [IC 95 %, 0,005-0,030] ET/an) chez les personnes vivant seules, mais pas chez celles vivant avec d’autres.
Les analyses d’association conjointes n’ont montré aucune différence significative dans les taux de déclin de la cognition verbale composite, de la mémoire verbale ou de la fluidité verbale entre les propriétaires d’animaux vivant seuls et les propriétaires d’animaux vivant avec d’autres.
Figure : Les scores z estimés ont été calculés en unités SD. Des covariables ont été établies avec les valeurs suivantes : 65 ans, femme, race blanche, niveau d’éducation élevé, retraité, troisième quintile de richesse, vivant seul, score d’isolement social de 1, ne fumant pas actuellement, consommation d’alcool inférieure à une fois par semaine, une activité physique modérée, un bon état de santé général auto-évalué et aucun symptôme dépressif, hypertension, diabète ou maladie cardiovasculaire.
Conclusions et pertinence Dans cette étude de cohorte, la possession d’un animal de compagnie était associée à un déclin plus lent de la mémoire et de la fluidité verbale chez les personnes âgées vivant seules, mais pas chez celles vivant avec d’autres personnes, et la possession d’un animal de compagnie compensait les associations entre le fait de vivre seule et la diminution des taux de mémoire et de fluidité verbales. . D’autres études sont nécessaires pour évaluer si la possession d’un animal de compagnie réduit le taux de déclin cognitif chez les personnes âgées vivant seules. |