La sensibilisation au risque cardiovasculaire est faible chez les diabétiques

Une enquête menée auprès de plus de 2 000 diabétiques aux États-Unis révèle que la majorité d'entre eux ignorent le risque accru de maladies cardiovasculaires associé au diabète. Cela souligne la nécessité d'améliorer les campagnes d'éducation et de sensibilisation ciblant les patients diabétiques.

Novembre 2002
La sensibilisation au risque cardiovasculaire est faible chez les diabétiques
Source:  American College of Cardiology AND American Diabetes Association

Une enquête américaine rendue publique par le secrétaire à la Santé du pays, Tommy Thompson, accompagné de membres de l’American College of Cardiology (ACC) et de l’American Diabetes Association (ADA), révèle que seul un tiers des Américains diabétiques savent qu’ils présentent un risque cardiovasculaire accru.

Sur la base de ces données, les experts ont souligné la nécessité pour la population générale et les diabétiques en particulier d’être plus conscients du risque cardiovasculaire de la maladie.

Plus de 2 000 personnes diabétiques ont répondu à l’appel. 68 % d’entre eux déclarent ne pas considérer les maladies cardiovasculaires comme une complication grave de leur maladie. Sur ce point, Christopher Saudek, président de l’ADA, a souligné que les deux tiers des décès de personnes diabétiques sont dus à des maladies cardiovasculaires.

La conscience du risque cardiovasculaire est plus faible chez les personnes âgées et chez les personnes d’origine hispanique. 60% des personnes interrogées ont répondu qu’elles ne pensaient pas être à risque d’hypertension ou d’hypercholestérolémie, un autre fait sur lequel Saudek a souligné que 60% des diabétiques souffrent d’hypertension et que presque tous présentent des anomalies dans les valeurs lipidiques.

Tommy Thompson et les représentants de l’ACC et de l’ADA ont exprimé leur inquiétude face aux résultats de l’enquête. L’incidence du diabète de type 2 augmente aux États-Unis, ce qui signifie que les complications cardiovasculaires augmenteront également, surtout si les diabétiques ne sont pas conscients de leur risque accru.