1. L’exposition au soleil joue un rôle important dans la pathogenèse du mélanome
Plus de 90 % des mélanomes appartenant aux 3 sous-types génétiques les plus courants (BRAF, RAS, NF1) ont une signature ultraviolette importante.1 Cliniquement, les mélanomes apparaissent le plus souvent au niveau des sites d’exposition solaire chronique (visage, cou) ou intermittente (c.-à-d. tronc). , jambes) comme une propagation superficielle (Figure 1), un mélanome nodulaire ou un lentigo malin.
Figure 1:
Critères ABCDE (forme asymétrique, bordure irrégulière, variation de couleur, diamètre > 6 mm [environ la taille d’une gomme à crayon] et évolution [notée dans l’histoire et par rapport à la taille précédente]) d’un mélanome superficiel typique qui survient caractérisé comme un plaque avec zones plates et surélevées. Image obtenue de l’Institut national du cancer.
2. Les mélanomes surviennent également dans des sites peu exposés au soleil
Le séquençage du génome des mélanomes acraux (sur la paume et la plante des pieds) et des muqueuses a montré que, bien que l’exposition au soleil puisse jouer un rôle, elle n’est pas le principal facteur de mutation.2 Ces mélanomes peuvent partager une pathogenèse similaire à celle d’autres mélanomes non pathogènes. -les tumeurs malignes cutanées.
3. La voie de la protéine kinase activée par les mitogènes est impliquée dans presque tous les mélanomes
Cette voie stimule la croissance et la survie des cellules. Les mutations BRAF, RAS et NF1 font partie de cette voie et représentent respectivement 50 %, 25 % et 15 % de tous les mélanomes.1 Des études pangénomiques ont permis d’identifier d’importants marqueurs immunohistochimiques pour le diagnostic (par exemple, mort cellulaire non programmée 1 [anti-PD-1], protéine associée aux lymphocytes T 4 [anti-CTLA4] 3, ainsi que des immunothérapies adjuvantes et des thérapies ciblées (c’est-à-dire des inhibiteurs de BRAF ou de MEK) pour améliorer la survie des patients atteints d’un mélanome avancé.4
4. Parmi tous les mélanomes, 10 % sont amélanotiques ou hypopigmentés et peuvent être difficiles à diagnostiquer 5
Elles sont plus fréquentes chez les patients présentant une peau Fitzpatrick de type I et des lésions solaires chroniques (kératoses actiniques), et sont localisées dans des zones exposées au soleil (par exemple visage, cou, bras, mains).5 Le diagnostic différentiel de l’évolution de rouge ou rose. Les macules, plaques ou nodules doivent inclure le mélanome amélanotique, en particulier chez les patients et les localisations mentionnés ci-dessus. KIT, un inhibiteur de la tyrosine kinase, est fréquemment muté dans le mélanome amélanotique.
5. Toute lésion suspecte de mélanome doit être référée à un dermatologue.
Une lésion pigmentée répondant à l’un des critères ABCDE (Figure 1) doit faire suspecter un mélanome. Le traitement définitif est une excision locale large avec des marges appropriées. Dans les zones esthétiquement sensibles (par exemple le visage), la chirurgie de Moh, dans laquelle de fines couches de tumeur sont séquentiellement retirées jusqu’à ce qu’il ne reste que des tissus exempts de cancer, peut être préférable.
Références bibliographiques
- Réseau Atlas du génome du cancer. Classification génomique du mélanome cutané. Cellule 2015 ; 161 : 1681-96.
- Hayward NK, Wilmott JS, Waddell N et al. Paysages du génome entier des principaux sous-types de mélanome. Nature 2017 ; 545 : 175-80.
- Massi D, Simi L, Sensi E et al. L’immunohistochimie est très sensible et spécifique pour la détection de la mutation NRASQ61R dans le mélanome. Mod Pathol 2015 ; 28 : 487-97.
- Long GV, Hauschild A, Santinami M et al. Adjuvant dabrafenib plus trametinib dans le mélanome muté BRAF de stade III. N Engl J Med 2017 ; 377 : 1813–23.
- Wee E, Wolfe R, Mclean C et al. Mélanome cliniquement amélanotique ou hypomélanotique : répartition anatomique, facteurs de risque et survie. J Am Acad Dermatol 2018 ;79 :645–51.e4.