Association entre l'état psychologique antérieur et le risque post-COVID-19

Associations de dépression, d'anxiété, d'inquiétude, de stress perçu et de solitude avant l'infection avec le risque de maladies post-COVID-19.

Mai 2023
Association entre l'état psychologique antérieur et le risque post-COVID-19

Points clés

La détresse psychologique avant l’infection par le SRAS-CoV-2 est-elle associée au risque de symptômes liés au COVID-19 durant 4 semaines ou plus, connus sous le nom d’états post-COVID-19 ?

Résultats  

Cette étude de cohorte a révélé que parmi les participants qui n’ont pas signalé une infection par le SRAS-CoV-2 au départ (avril 2020) et ont signalé un résultat positif au test du SRAS-CoV-2 pendant 1 an de suivi (N = 3 193), la dépression, l’anxiété , le stress perçu, la solitude et l’inquiétude face à la COVID-19 ont été associés de manière prospective à un risque 1,3 à 1,5 fois plus élevé d’affections post-COVID-19 autodéclarées, ainsi qu’à un risque accru de détérioration de la vie quotidienne liée à l’après-COVID. -19. Conditions liées au COVID-19.

Signification  

Dans cette étude, la détresse psychologique pré-infectieuse était associée au risque de pathologies post-COVID-19 et à une altération de la vie quotidienne chez les personnes souffrant de pathologies post-COVID-19.

Importance  

Peu de facteurs de risque ont été identifiés pour les symptômes à long terme (≥ 4 semaines) du COVID-19.

But  

Déterminer si des niveaux élevés de détresse psychologique avant l’infection par le SRAS-CoV-2, caractérisés par la dépression, l’anxiété, l’inquiétude, le stress perçu et la solitude, sont associés de manière prospective à un risque accru de développer des affections post-COVID-19 (parfois appelées syndromes de longue durée). Conditions COVID).

Conception, environnement et participants  

Cette étude de cohorte prospective a utilisé les données de 3 grandes cohortes en cours, à prédominance féminine : l’étude sur la santé des infirmières II, l’étude sur la santé des infirmières 3 et l’étude Growing Up Today.

Entre avril 2020 et novembre 2021, les participants ont été suivis par des enquêtes périodiques. Les participants ont été inclus s’ils n’avaient pas signalé une infection actuelle ou antérieure au SRAS-CoV-2 lors de l’enquête de référence d’avril 2020 lorsque la détresse avait été évaluée et avaient répondu à un ou plusieurs questionnaires de suivi.

Des expositions

La dépression, l’anxiété, l’inquiétude concernant le COVID-19, le stress perçu et la solitude ont été mesurés au départ au début de la pandémie, avant l’infection par le SRAS-CoV-2, à l’aide de questionnaires validés.

Principaux résultats et mesures  

L’infection par le SRAS-CoV-2 a été autodéclarée au cours de chacun des six questionnaires de suivi mensuels puis trimestriels.

Les symptômes liés au COVID-19 durant 4 semaines ou plus et les altérations de la vie quotidienne dues à ces symptômes ont été auto-déclarés dans le questionnaire final, 1 an après leur apparition.

Résultats 

Sur 54 960 participants, 38,0 % (n = 20 902) étaient des professionnels de la santé actifs et 96,6 % (n = 53 107) étaient des femmes ; l’âge moyen (SD) était de 57,5 ​​(13,8) ans.

Six pour cent (3 193 participants) ont signalé un résultat positif au test SARS-CoV-2 pendant le suivi (1 à 47 semaines après le départ). Parmi ceux-ci, dépression probable (risque relatif [RR], 1,32 ; IC à 95 % = 1,12-1,55), anxiété probable (RR = 1,42 ; IC à 95 %, 1,23-1,65), inquiétude concernant le COVID-19 (RR, 1,37 ; 95). % IC, 1,17-1,61), le stress perçu (quartile le plus élevé vs le plus bas : RR, 1,46 ; IC à 95 %, 1,18-1,81) et la solitude (RR, 1,32 ; IC à 95 %, 1,08-1,61) étaient associés au COVID -19 conditions (1403 cas) dans des modèles d’équations d’estimation généralisées ajustés aux facteurs. sociodémographie, comportements de santé et comorbidités.

Les participants présentant 2 types de détresse ou plus avant l’infection présentaient un risque accru de près de 50 % de maladies post-COVID-19 (RR : 1,49 ; IC à 95 %, 1,23-1,80) . Tous les types de détresse étaient associés à un risque accru de troubles de la vie quotidienne (783 cas) chez les personnes souffrant de pathologies post-COVID-19 (plage RR, 1,15-1,51).

Association entre l’état psychologique antérieur a
Les symptômes des affections post-COVID-19 qui n’apparaissent pas en raison du manque d’espace comprennent la fièvre intermittente ; éruption cutanée, cloques ou urticaire n’importe où sur le corps ; et des ulcères dans la bouche ou la langue. Les valeurs ne totalisent pas 100 % car les niveaux moyens des variables (c’est-à-dire les symptômes dépressifs et anxieux subcliniques, certaines inquiétudes et la solitude de temps en temps) ne sont pas affichés en raison du manque d’espace. Le stress et la solitude perçus ont été interrogés uniquement chez les participants qui n’étaient pas des professionnels de santé actifs.

Conclusions et pertinence  

  • Les résultats de cette étude suggèrent que la détresse psychologique pré-infectieuse pourrait être un facteur de risque de pathologies post-COVID-19 chez les personnes infectées par le SRAS-CoV-2.
     
  • Les travaux futurs devraient examiner le mécanisme biocomportemental reliant la détresse psychologique aux symptômes persistants après l’infection.