Rétinopathie diabétique proliférative et stratégies d’intervention précoce

Des stratégies accrues de dépistage et d’intervention précoce peuvent être justifiées pour les personnes à risque de rétinopathie diabétique proliférante.

Novembre 2022
Rétinopathie diabétique proliférative et stratégies d’intervention précoce

Points forts

  • Cette étude visait à déterminer l’incidence et les facteurs de risque de développement d’une rétinopathie diabétique proliférative, d’un décollement de rétine par traction et d’un glaucome néovasculaire dans les 5 ans suivant le diagnostic initial de diabète de type 2 en utilisant les données d’une base de données de réclamations commerciales. La consommation d’insuline, une HbA1c > 9 %, une maladie rénale, des troubles circulatoires périphériques et un âge avancé étaient des facteurs de risque de développement d’une rétinopathie diabétique proliférante à 5 ans.
     
  • Pour ces patients, un dépistage accru et une intervention précoce peuvent être appropriés.


Objectifs

Déterminer l’incidence et les facteurs de risque de développement d’une rétinopathie diabétique proliférative (PDR), d’un décollement de rétine par traction (TRD) et d’un glaucome néovasculaire (NVG) dans les 5 ans suivant le diagnostic initial de diabète de type 2.

Méthodologie

Les patients assurés âgés de ≥ 18 ans atteints de diabète de type 2 nouvellement diagnostiqué et bénéficiant d’une inscription continue depuis 5 ans ont été identifiés à partir d’une base de données nationale de réclamations commerciales contenant des données de 2007 à 2015.

Les incidences de PDR, TRD et NVG ont été calculées 5 ans après le diagnostic index de diabète de type 2.

Les associations entre ces résultats et les facteurs démographiques, socio-économiques et médicaux ont été testées par régression logistique multivariée.

Résultats

Cinq ans après le diagnostic initial de diabète de type 2, 1,74 % (1 249 sur 71 817) des patients avaient développé une RDP, 0,25 % des patients avaient développé une TRD et 0,14 % des patients avaient développé une NVG.

Consommation d’insuline (rapport de cotes [OR] 3,59 ; IC à 95 % : 3,16-4,08), HbA1c maximale > 9 % ou > 75 mmol/mol (OR 2,10 ; IC à 95 % : 1,54-2,69), maladie rénale (OR 2,68). , IC à 95 % 2,09-3,42), troubles circulatoires périphériques (OR 1,88, IC à 95 % 1,25-2,83), maladie neurologique (OR 1,62, IC à 95 % 1,24-2,11) et âge avancé (65-74 ans) au moment du diagnostic (OR 1,62, IC à 95 % 1,28-2,03) ont été identifiés comme facteurs de risque de développement d’une RDP à 5 ans.

Jeune âge (18-23 ans) au moment du diagnostic (OR 0,46, IC 95 % : 0,29-0,74), assurance Medicare (OR 0,60, IC 95 % : 0,70) -0,76), obésité morbide (OR 0,72, IC 95 % : 0,59). -0,87) et le tabagisme (OR 0,84, IC à 95 % 0,70-1,00) ont été identifiés comme facteurs de protection.

commentaires

Les maladies oculaires menaçant la vue sont une complication du diabète de type 2 qui peut être évitée grâce à un contrôle glycémique approprié. Cette étude a évalué l’incidence sur 5 ans des maladies oculaires diabétiques graves (y compris la rétinopathie diabétique proliférante, le décollement de rétine par traction et le glaucome néovasculaire) dans une vaste cohorte nationale et multiethnique d’assurés (> 70 000 patients) atteints de diabète de type 2. nouvellement diagnostiqués, plus que sur la période 2007 à 2015.

Bien que moins de 2 % des personnes atteintes de diabète nouvellement diagnostiqué aient développé une maladie oculaire grave dans les 5 ans suivant le diagnostic, l’étude a identifié des facteurs de risque clés pour le développement d’une rétinopathie diabétique proliférante. Ceux-ci comprenaient la consommation d’insuline, une glycémie incontrôlée, une maladie rénale, des troubles circulatoires périphériques, une maladie neurologique et un âge avancé (≥ 65 ans) au moment du diagnostic.

Cette étude a des implications pratiques car elle fournit des informations utiles sur les sous-groupes de personnes présentant un risque de perte de vision au cours des 5 premières années suivant le diagnostic de diabète de type 2.

Les résultats suggèrent que ces personnes bénéficieraient d’efforts de prévention intensifs et ciblés, notamment un dépistage annuel des maladies oculaires et une gestion intensive de la glycémie au début du processus pathologique.

Dans l’ensemble, les résultats soulignent l’importance cruciale du dépistage des maladies oculaires chez les personnes atteintes d’un diabète de type 2 nouvellement diagnostiqué et de sa répétition à intervalles réguliers, ainsi que la nécessité d’un traitement clinique approprié pour prévenir la perte de vision.

Conclusions

Un sous-ensemble de patients atteints de diabète de type 2 développe une RDP et d’autres séquelles néovasculaires au cours des 5 premières années suivant le diagnostic du diabète de type 2. Ces patients pourraient bénéficier d’efforts accrus de dépistage et d’intervention précoce.