Administré par injection tous les six mois, le zilebésiran supprime le gène qui produit une hormone appelée angiotensine, qui provoque la constriction des vaisseaux sanguins. Cette contraction provoque une augmentation de la pression artérielle.
- Un essai clinique de phase 1 teste un nouveau médicament contre l’hypertension artérielle injecté deux fois par an .
- Le zilebésiran pourrait remplacer ou compléter d’autres traitements contre l’hypertension, selon les chercheurs
- Des millions d’Américains souffrent d’hypertension artérielle, qui constitue le principal facteur de risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
Résumé
Arrière-plan
L’angiotensinogène est le seul précurseur des peptides de l’angiotensine et joue un rôle clé dans la pathogenèse de l’hypertension. Zilebesiran, un agent thérapeutique expérimental d’interférence ARN avec une longue durée d’action qui inhibe la synthèse hépatique de l’angiotensinogène.
Méthodes
Dans cette étude de phase 1 , des patients souffrant d’hypertension artérielle ont été répartis au hasard dans un rapport de 2 : 1 pour recevoir une dose sous-cutanée unique et croissante de zilebésiran (10, 25, 50, 100, 200, 400 ou 800 mg) ou un placebo. et ont été suivis pendant 24 semaines (partie A).
La partie B a évalué l’effet de la dose de 800 mg de zilebésiran sur la tension artérielle dans des conditions de régime pauvre ou riche en sel, et la partie E, l’effet de cette dose en cas de co-administration avec l’irbésartan.
Les critères d’évaluation comprenaient l’innocuité, les caractéristiques pharmacocinétiques et pharmacodynamiques, ainsi que la modification par rapport à la valeur initiale de la pression artérielle systolique et diastolique, mesurée par une surveillance ambulatoire de la pression artérielle sur 24 heures.
Résultats
Sur les 107 patients inclus, 5 ont présenté des réactions légères et transitoires au site d’injection. Aucun cas d’hypotension, d’hyperkaliémie ou d’aggravation de la fonction rénale ayant nécessité une intervention médicale n’a été signalé.
Dans la partie A, les patients recevant du zilebésiran ont présenté une diminution des taux sériques d’angiotensinogène corrélée à la dose administrée (r = −0,56 à la semaine 8 ; intervalle de confiance à 95 %, −0,69 à −0,39).
Des doses uniques de zilebésiran (≥ 200 mg) ont été associées à une diminution de la pression artérielle systolique (> 10 mm Hg) et de la pression artérielle diastolique (> 5 mm Hg) à la semaine 8 ; Ces changements étaient constants tout au long du cycle diurne et se maintenaient à 24 semaines.
Les résultats des parties B et E concordaient respectivement avec un effet atténué sur la tension artérielle dû à un régime riche en sel et avec un effet accru lors de la co-administration avec l’irbésartan.
Conclusions Les diminutions dose-dépendantes des taux sériques d’angiotensinogène et de la pression artérielle ambulatoire sur 24 heures se sont maintenues jusqu’à 24 semaines après une dose sous-cutanée unique de 200 mg ou plus de zilebésiran. De légères réactions au site d’injection ont été observées. |
(Financé par Alnylam Pharmaceuticals ; numéro ClinicalTrials.gov, NCT03934307. s’ouvre dans un nouvel onglet ; numéro EudraCT, 2019-000129-39. s’ouvre dans un nouvel onglet.)