Chez les personnes atteintes d’un diabète de type 2 mal contrôlé et traitées par l’insuline basale dans cet essai clinique randomisé portant sur 1 428 participants, le tirzépatide hebdomadaire par rapport à l’insuline prandiale en traitement d’appoint à l’insuline glargine a démontré une réduction de l’HbA1c et du poids corporel avec moins d’hypoglycémie.
Points clés Quel est l’effet sur le contrôle glycémique de l’ajout de tirzépatide une fois par semaine versus de l’insuline prandiale lispro trois fois par jour au traitement par insuline glargine dans le diabète de type 2 traité avec une insuline basale insuffisamment contrôlée ? Résultats Dans cet essai clinique randomisé (N = 1 428), la variation moyenne de l’hémoglobine A 1c (HbA 1c) à la semaine 52 était de −2,1 % avec le tirzépatide versus de −1,1 % avec l’insuline lispro ; Les différences entre les traitements étaient statistiquement significatives, avec moins d’hypoglycémies et une plus grande perte de poids corporel avec le tirzépatide. Signification L’ajout du tirzépatide une fois par semaine par rapport à l’insuline prandiale lispro à l’insuline glargine chez les patients traités par insuline basale atteints de diabète de type 2 et présentant un contrôle glycémique inadéquat a entraîné des réductions plus importantes de l’HbA 1c ainsi qu’une plus grande perte de poids et moins d’hypoglycémie. |
Importance
Le tirzépatide est un polypeptide insulinotrope glucose-dépendant et un agoniste des récepteurs du peptide-1 de type glucagon utilisé pour le traitement du diabète de type 2. L’efficacité et la sécurité de l’ajout du tirzépatide par rapport à l’insuline prandiale au traitement n’ont pas été décrites. chez les patients présentant un contrôle glycémique inadéquat avec l’insuline basale.
But
Évaluer l’efficacité et l’innocuité du tirzépatide par rapport à l’insuline lispro en tant que traitement d’appoint à l’insuline glargine.
Conception, environnement et participants
Cet essai clinique ouvert de phase 3b a été mené sur 135 sites dans 15 pays (participants inscrits du 19 octobre 2020 au 1er novembre 2022) chez 1 428 adultes atteints de diabète de type 2 prenant de l’insuline basale.
Interventions
Les participants ont été répartis au hasard (dans un rapport 1:1:1:3) pour recevoir des injections sous-cutanées une fois par semaine de tirzépatide (5 mg [n = 243], 10 mg [n = 238] ou 15 mg [n = 236] ) ou de l’insuline prandiale lispro trois fois par jour (n = 708).
Principaux résultats et mesures
Les résultats incluaient la non-infériorité du tirzépatide (cohorte regroupée) par rapport à l’insuline lispro, les deux plus l’insuline glargine, sur la variation de l’HbA 1c par rapport à la valeur initiale à la semaine 52 (marge de non-infériorité, 0,3 %). Les principaux critères d’évaluation secondaires comprenaient la modification du poids corporel et le pourcentage de participants atteignant l’objectif d’hémoglobine A 1c (HbA 1c) de moins de 7,0 %.
Résultats
Parmi les 1 428 participants randomisés (824 [57,7 %] femmes ; âge moyen [ET], 58,8 [9,7] ans ; moyen [ET] HbA 1c, 8,8 % [1,0 %]), 1 304 (91,3 %) ont terminé l’essai. À la semaine 52, la variation moyenne estimée de l’HbA 1c par rapport à la valeur initiale avec le tirzépatide (cohorte regroupée) était de −2,1 % contre −1,1 % avec l’insuline lispro, ce qui se traduit par des taux moyens d’HbA 1c de 6,7 % contre 7,7 % (différence estimée entre les traitements, − 0,98 % [IC à 95 %, −1,17 % à −0,79 %] ; Les résultats répondent aux critères de non-infériorité et la supériorité statistique est atteinte.
La variation moyenne estimée du poids corporel par rapport à la valeur initiale était de −9,0 kg avec le tirzépatide et de 3,2 kg avec l’insuline lispro (différence estimée entre les traitements, −12,2 kg [IC à 95 %, −13,4 à −10,9]). Le pourcentage de participants atteignant un taux d’HbA1c inférieur à 7,0 % était de 68 % (483 sur 716) avec le tirzépatide et de 36 % (256 sur 708) avec l’insuline lispro (rapport de cotes, 4,2 [IC à 95 %, 3,2-5,5]).
Les événements indésirables les plus fréquents sous tirzépatide étaient des symptômes gastro-intestinaux légers à modérés (nausées : 14 % à 26 % ; diarrhée : 11 % à 15 % ; vomissements : 5 % à 13 %).
Les taux d’événements d’hypoglycémie (glycémie < 54 mg/dL ou hypoglycémie sévère) étaient de 0,4 événement par année-patient avec le tirzépatide (regroupé) et de 4,4 événements par année-patient avec l’insuline lispro.
Conclusions et pertinence Chez les personnes atteintes d’un diabète de type 2 mal contrôlé et traitées par l’insuline basale, le tirzépatide hebdomadaire par rapport à l’insuline prandiale en traitement d’appoint par l’insuline glargine a démontré une réduction de l’HbA 1c et du poids corporel avec moins d’hypoglycémie. |