Objectifs
Il existe peu d’informations sur la fréquence et les contextes dans lesquels les personnes atteintes d’hyperactivité vésicale (OAB) utilisent des comportements compensatoires (« coping ») pour gérer leurs symptômes. Nous avons cherché à examiner la fréquence à laquelle les femmes atteintes d’hyperactivité vésicale utilisent des comportements d’adaptation et si ceux-ci sont associés à des facteurs psychosociaux.
Méthodes
Cent vingt femmes adultes atteintes d’hyperactivité vésicale ont rempli le questionnaire OAB (OAB-q), le questionnaire ICIQ-FLUTS, l’anxiété et la dépression PROMIS, l’échelle de stress perçu, la perception par le patient de l’état de la vessie et les données démographiques et cliniques.
Les réponses à cinq éléments de l’échelle de qualité de vie OAB-q portant sur la gestion des symptômes de l’hyperactivité vésicale (c’est-à-dire les « comportements d’adaptation compensatoires ») ont été additionnées pour générer un score d’adaptation total.
La régression linéaire a été utilisée pour identifier les associations entre les comportements d’adaptation individuels, les scores totaux d’adaptation et les variables d’exposition.
Résultats
La majorité (88 %) des sujets ont déclaré utiliser au moins un comportement d’adaptation compensatoire au moins « de temps en temps », le plus fréquent étant « de localiser les toilettes les plus proches dans un nouvel endroit ».
Un IMC plus élevé, un niveau d’éducation inférieur, l’utilisation de médicaments pour l’hyperactivité vésicale et l’incontinence par impériosité, ainsi que la gravité des symptômes urinaires étaient associés à des scores d’adaptation plus élevés.
Au-delà de l’influence de la gravité de l’hyperactivité vésicale, une plus grande anxiété (β = 0,15, IC à 95 % [0,05-0,26], p = 0,004) et un stress plus élevé (β = 0,16 [0,03-0,25], p = 0,02) étaient significativement associés à une capacité d’adaptation totale plus élevée. scores, même si la dépression ne l’était pas.
Conclusions Les comportements compensatoires de la vessie (adaptation) étaient fréquents chez les femmes atteintes d’hyperactivité vésicale et étaient associés à une plus grande gravité des symptômes urinaires ainsi qu’à une plus grande anxiété et un plus grand stress. D’autres études sont nécessaires pour comprendre comment les comportements d’adaptation et les facteurs psychosociaux sont liés, car ils peuvent représenter d’importantes opportunités d’intervention. |
Les femmes portent un fardeau important affectant le comportement mictionnel, depuis l’effet génétique/familial sur le mécanisme de soutien pelvien, l’anatomie, la procréation et l’influence hormonale jusqu’aux effets culturels des vêtements/posture d’uriner.
Ajoutez à cela un dysfonctionnement de la vessie ou une miction faible, et le problème et la peur d’être découvert se reflètent dans le comportement d’adaptation, depuis le fait de savoir où se trouvent chaque salle de bain jusqu’à la restriction ou l’évitement complet de l’activité. La boucle se boucle avec l’anxiété provoquant une fréquence défensive encore plus grande, la difficulté perçue à uriner car il n’y a presque pas d’urine dans la vessie et les douleurs pelviennes dues à une garde excessive.