Points clés Le fait de passer une nuit aux urgences est-il associé à une augmentation de la mortalité et de la morbidité hospitalières chez les patients âgés ? Résultats Cette étude de cohorte française portant sur 1 598 patients âgés de 75 ans ou plus , ceux ayant passé une nuit aux urgences, a montré un taux de mortalité hospitalière plus élevé et un risque d’événements indésirables plus élevé que les patients admis dans un service. Avant minuit. Cette constatation était particulièrement notable chez les patients ayant une autonomie limitée. Signification Ces résultats suggèrent que les patients plus âgés, en particulier ceux ayant une autonomie limitée, qui passent la nuit aux urgences en attendant leur admission à l’hôpital, pourraient courir un risque accru de mortalité et de morbidité à l’hôpital ; Ils devraient être prioritaires pour l’admission dans une salle. |
Importance
Les patients du service des urgences (SU) en attente d’admission à l’hôpital sur une civière à roulettes pourraient subir des blessures. Cependant, la mortalité et la morbidité chez les patients âgés qui passent la nuit aux urgences en attendant un lit dans un service médical sont inconnues.
But
Évaluer si les personnes âgées qui passent une nuit aux urgences en attendant d’être admises dans un service d’hôpital présentent un risque accru de mortalité à l’hôpital.
Conception, environnements et participants
Il s’agit d’une étude de cohorte prospective portant sur des patients âgés (≥75 ans) consultés aux urgences et admis à l’hôpital du 12 au 14 décembre 2022, dans 97 services d’urgence à travers la France.
Deux groupes ont été définis et comparés :
- Ceux qui sont restés aux urgences de minuit à 8h00 (groupe d’urgence).
- Ceux qui sont entrés dans une chambre avant minuit (groupe de chambres).
Principaux résultats et mesures
Le critère d’évaluation principal était la mortalité hospitalière , tronquée à 30 jours.
Les critères de jugement secondaires comprenaient les événements indésirables survenus à l’hôpital (c.-à-d. chutes, infections, hémorragies, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, thrombose, escarres et dysnatrémie) et la durée du séjour à l’hôpital.
Un modèle mixte de régression linéaire généralisée a été utilisé pour comparer les paramètres entre les groupes.
Résultats
L’échantillon total était composé de 1 598 patients (âge médian [IQR], 86 [80-90] ans ; 880 [55 %] femmes et 718 [45 %] hommes), dont 707 (44 %) dans le groupe ED. et 891 (56 %) dans le groupe du quartier.
Les patients qui ont passé la nuit aux urgences présentaient un taux de mortalité hospitalière plus élevé , 15,7 % contre 11,1 % (risque relatif ajusté [aRR], 1,39 ; IC à 95 %, 1,07-1,81).
Ils présentaient également un risque plus élevé d’événements indésirables par rapport au groupe en salle (aRR, 1,24 ; IC à 95 %, 1,04-1,49) et une durée médiane d’hospitalisation plus longue (9 contre 8 jours ; rapport des taux, 1,20 ; IC à 95 % , 1.11-1.31).
Dans une analyse de sous-groupes prédéfinis de patients nécessitant de l’aide pour les activités de la vie quotidienne, une nuitée aux urgences était associée à un taux de mortalité hospitalière plus élevé (aRR, 1,81 ; IC à 95 %, 1,25). -2.61).
Conclusions et pertinence Les résultats de cette étude de cohorte prospective indiquent que pour les patients plus âgés, attendre la nuit aux urgences avant d’être admis dans un service était associé à une mortalité et une morbidité accrues à l’hôpital , en particulier chez les patients ayant une autonomie limitée. Les personnes âgées doivent avoir la priorité pour entrer dans une chambre. |