L’eczéma (dermatite atopique) est fréquent chez les bébés et peut être stressant pour les parents. Un article du JAMC ( Journal de l’Association médicale canadienne ) décrit des conseils pratiques pour gérer cette maladie.
"La dermatite atopique touche 10 à 20 pour cent des bébés canadiens. Reconnaître la dermatite atopique, la mettre en rémission, puis maintenir le contrôle peut être un défi tant pour les médecins que pour les soignants", explique le Dr Derek Chu, professeur adjoint à la Division des allergies et des allergies. Immunologie. à l’Université McMaster et coprésident des prochaines lignes directrices sur la dermatite atopique de l’American Academy of Allergy, Asthma and Immunology et de l’American College of Allergy, Asthma and Immunology.
« Nous espérons que ces cinq messages clés destinés aux prestataires de soins généraux et spécialisés, ainsi qu’aux soignants, favoriseront les meilleures pratiques de prise en charge de la dermatite atopique chez les bébés. La dermatite atopique affecte plus que la peau et impacte toute la famille, donc une prise en charge optimale de la dermatite atopique à ce stade critique du développement d’un bébé, c’est important."
La dermatite atopique des joues, des membres externes et du tronc est fréquente chez les bébés, et l’eczéma classique affectant l’arrière des genoux et les plis des coudes peut ne se développer que plus tard dans l’enfance.
1. Chez les nourrissons, la dermatite atopique touche le plus souvent les joues, les membres externes et le tronc .
L’atteinte classique en flexion peut ne se développer que plus tard dans l’enfance. Les autres formes transitoires de dermatite, notamment la dermatite irritante et la dermatite séborrhéique, doivent être différenciées de la dermatite atopique.
2. La meilleure crème hydratante est celle que les soignants et les patients utiliseront.
De nouvelles preuves ont montré que, appliqué deux fois par jour et selon les besoins, tout type d’émollient (c’est-à-dire lotion, crème, gel ou pommade) peut aider à contrôler la dermatite atopique et à prévenir les poussées.2 Les additifs émollients pour les bains de soins de la peau n’ajoutent rien des bienfaits au-delà de l’hydratation directe de la peau ; cependant, les émollients peuvent être utilisés comme substituts au savon.3
3. La dermatite atopique nécessite un traitement anti-inflammatoire
La concentration efficace la plus faible de corticostéroïdes topiques doit être utilisée. Appliquer le traitement une fois par jour est presque aussi efficace que l’appliquer deux fois par jour et peut améliorer l’observance et réduire les effets indésirables et les coûts. Une approche réactive (traitement anti-inflammatoire lors d’une poussée jusqu’à ce que la peau soit claire) est appropriée pour la dermatite atopique légère.
Les cas récurrents ou persistants peuvent nécessiter une approche « acquérir et maintenir le contrôle » en induisant une rémission complète avec l’application d’un corticostéroïde topique modéré (par exemple, valérate de bétaméthasone à 0,05 %) ou puissant. (par exemple, furoate de mométasone 0,1 %) sur les zones affectées du corps (les traitements puissants ne doivent pas être appliqués sur le visage), suivis d’environ 3 mois de traitement avec des corticostéroïdes à concentration modérée ou du pimécrolimus topique pendant 2 jours consécutifs chaque semaine (par exemple , fins de semaine).
4. Le traitement de l’infection bactérienne secondaire doit se concentrer sur l’inflammation cutanée sous-jacente .
La colonisation cutanée ou l’infection par Staphylococcal aureus sont courantes, mais les données probantes ne soutiennent pas l’utilisation systématique d’antibiotiques topiques ou oraux, qui peuvent contribuer à la résistance aux antibiotiques. Les antibiotiques oraux ne sont nécessaires qu’en cas de signes infectieux systémiques, tels que de la fièvre.
5. Éviter les aliments peut ne pas améliorer la dermatite atopique et risque de favoriser les allergies alimentaires
L’introduction précoce d’aliments allergènes chez un bébé peut réduire le risque de développer des allergies alimentaires. La Société canadienne de pédiatrie recommande désormais l’introduction d’aliments allergènes vers l’âge de 6 mois avec la poursuite de l’allaitement jusqu’à 2 ans ou plus, si possible.
Résumé à retenir
|