Points clés Le brossage quotidien des patients hospitalisés est-il associé à la prévention de la pneumonie nosocomiale et à de meilleurs résultats objectifs ? Résultats Cette revue systématique et méta-analyse de 15 essais cliniques randomisés portant sur une population effective de 2 786 patients ont révélé que les taux de pneumonie nosocomiale étaient plus faibles chez les patients randomisés pour un brossage de dents quotidien, en particulier chez les patients sous ventilation . mécanique invasive . Le brossage des dents était également associé à une durée plus courte de ventilation mécanique, à un séjour plus court en unité de soins intensifs (USI) et à une mortalité plus faible en USI, tandis que la durée du séjour à l’hôpital et l’utilisation d’antibiotiques ne présentaient aucune différence. Signification Ces résultats suggèrent que le brossage quotidien des dents pourrait être associé à des taux plus faibles de pneumonie et de mortalité en soins intensifs , en particulier chez les patients soumis à une ventilation mécanique invasive ; Les programmes et politiques sont justifiés pour encourager le brossage quotidien des dents. |
Importance
La pneumonie nosocomiale (PAH) est l’infection nosocomiale la plus courante et la plus morbide, mais les données disponibles sur les stratégies de prévention efficaces sont limitées.
But
Déterminer si le brossage quotidien des dents est associé à des taux inférieurs de pneumonie nosocomiale (HAP) et à d’autres résultats pertinents pour les patients.
Les sources de données
Nous avons effectué des recherches dans PubMed, Embase, Cumulative Index to Nursing and Allied Health, Cochrane Central Register of Controlled Trials, Web of Science, Scopus et 3 registres d’essais depuis leur création jusqu’au 9 mars 2023.
Sélection des études
Essais cliniques randomisés menés auprès d’adultes hospitalisés comparant les soins bucco-dentaires quotidiens avec brossage des dents à des régimes sans brossage des dents.
Extraction et synthèse de données
L’extraction des données et les évaluations du risque de biais ont été effectuées en double. La méta-analyse a été réalisée à l’aide de modèles à effets aléatoires.
Principaux résultats et mesures
Le principal résultat de cette revue systématique et méta-analyse était la pneumonie nosocomiale (HAP). Les critères de jugement secondaires comprenaient la mortalité à l’hôpital et en unité de soins intensifs (USI), la durée de la ventilation mécanique, la durée du séjour à l’hôpital et en USI et l’utilisation d’antibiotiques.
Les sous-groupes comprenaient des patients ayant reçu une ventilation mécanique invasive par rapport à ceux qui n’en ont pas reçu, un brossage des dents deux fois par jour versus un brossage des dents plus fréquent, un brossage des dents effectué par des professionnels dentaires versus un personnel infirmier généraliste, un brossage électrique versus manuel et des études présentant un risque de biais faible versus élevé.
Résultats
Au total, 15 essais répondaient aux critères d’inclusion, incluant 10 742 patients (2 033 en USI et 8 709 dans des services hors USI ; la taille effective de la population était de 2 786 après réduction de la population) pour représenter 1 essai randomisé en cluster chez des patients qui ne sont pas en USI).
Le brossage des dents était associé à un risque significativement plus faible de pneumonie nosocomiale (PAH) (risque relatif [RR], 0,67 [IC à 95 %, 0,56-0,81]) et de mortalité en soins intensifs (RR, 0,81 [IC à 95 %, 0,69). -0,95]). La réduction de l’incidence de la pneumonie était significative pour les patients ayant reçu une ventilation mécanique invasive (RR, 0,68 [IC à 95 % : 0,57-0,82) mais pas pour les patients n’ayant pas reçu de ventilation mécanique invasive (RR, 0,32 [IC à 95 % : 0,05-2,02). ]).
Le brossage des dents chez les patients en soins intensifs était associé à moins de jours de ventilation mécanique (différence moyenne, −1,24 [IC à 95 % : −2,42 à −0,06] jours) et à une durée de séjour plus courte en soins intensifs (différence moyenne, −1,78 [IC à 95 %] ], −2,85 à −0,70] jours).
Un brossage deux fois par jour plutôt que des intervalles plus fréquents était associé à des estimations d’effets similaires. Les résultats étaient cohérents dans une analyse de sensibilité limitée à 7 études présentant un faible risque de biais (1 367 patients).
La durée du séjour à l’hôpital en dehors des soins intensifs et l’utilisation d’antibiotiques n’étaient pas associées au brossage des dents.
Conclusions Les résultats de cette revue systématique et méta-analyse suggèrent que le brossage quotidien des dents pourrait être associé à des taux significativement plus faibles de pneumonie nosocomiale (HAP), en particulier chez les patients recevant une ventilation mécanique, à des taux plus faibles de mortalité en soins intensifs et à une durée plus courte de la ventilation mécanique. et une durée de séjour plus courte en USI. Des politiques et des programmes encourageant un brossage des dents plus répandu et plus régulier sont justifiés. |