L’arrêt cardiaque hors de l’hôpital (OHCA) est la principale cause de décès chez les patients des urgences. Chaque année, plus de 30 000 personnes en Corée souffrent d’OHCA et le taux de survie est d’environ 5 %.
Le faible taux de survie de l’OHCA pourrait être dû à une lésion systémique progressive en termes d’aggravation de la perfusion des organes distaux due à un choc cardiogénique profond. Dans ce contexte, la réduction de la non-perfusion des organes distaux est un point critique nécessaire pour améliorer le taux de survie de l’OHCA.
Récemment, la réanimation cardio-pulmonaire extracorporelle a apporté un bénéfice clinique amélioré pour un patient souffrant d’une myocardite fulminante et d’un infarctus aigu du myocarde. Par conséquent, des lignes directrices récentes ont recommandé d’envisager la réanimation cardio-pulmonaire extracorporelle pour certains patients présentant un arrêt cardiaque.
La vitamine D est un facteur clé bien connu en termes d’hémostase calcique, de métabolisme osseux et de modulation du processus inflammatoire. De plus, la vitamine D joue un rôle essentiel dans la modulation du système rénine-angiotensine et dans l’expression des gènes liés à l’hypertrophie myocardique.
Plusieurs recherches ont montré que la carence en vitamine D est un facteur prédisposant à la morbidité et à la mortalité cardiovasculaires, notamment au dysfonctionnement du myocarde, à l’hypertension, à l’insuffisance cardiaque et même à l’arrêt cardiaque soudain (ACS).
Une corrélation entre les niveaux de vitamine D et les patients gravement malades nécessitant une oxygénation extracorporelle par membrane (ECMO) a été rapportée. De plus, nous avons déjà signalé qu’une carence en vitamine D était associée au SCA et aux conséquences neurologiques ultérieures.
Cependant, l’association entre l’OHCA et le choc cardiogénique profond et les taux de vitamine D est inconnue. Cette étude visait à étudier l’association entre les niveaux de vitamine D et le choc cardiogénique profond chez les patients réanimés après un PCS.
Arrière-plan:
La carence en vitamine D est associée à diverses maladies cardiovasculaires, notamment l’arrêt cardiaque soudain (ACS). Un choc cardiogénique profond est associé à la morbidité et à la mortalité chez les patients atteints de PCS. Cette étude a examiné l’association entre une carence en vitamine D et un choc cardiogénique profond chez des patients réanimés suite à un SCA.
Patients et méthodes:
Nous avons recruté des patients qui ont été réanimés avec succès après un arrêt cardiaque hors de l’hôpital pour une cause cardiaque présumée. Un choc cardiogénique profond a été défini comme une hypotension réfractaire nécessitant une perfusion de vasopresseur à haute dose (norépinéphrine > 0,5 mcg/kg/min) malgré un remplacement adéquat du volume intravasculaire.
Les taux de vitamine D ont été mesurés sous forme de concentrations plasmatiques de 25(OH)D et une carence sévère en vitamine D a été définie comme 25(OH)D <10 ng/ml.
Résultats:
Au total, 237 sujets (179 hommes (76 %), âge moyen 56,5 ± 16,5 ans) ont été inclus dans cette étude. Le premier rythme surveillé était choquable chez 160 sujets (68 %).
Le temps d’arrêt moyen et les temps de RCP étaient respectivement de 25,6 ± 15,7 et 22,8 ± 15,0 min. Un choc cardiogénique profond a été observé chez 100 sujets (42 %).
Le taux moyen de vitamine D était de 12,3 ± 6,7 ng/ml et une carence en vitamine D a été diagnostiquée chez 109 sujets (46 %).
Chez les sujets présentant un choc cardiogénique profond, les taux de vitamine D étaient significativement plus faibles (10,7 ± 7,0 contre 13,4 ± 6,2 ng/ml, P = 0,002) et une carence sévère en vitamine D a été observée plus fréquemment (63 % contre 34 %, P < 0,001). .
Les sujets présentant un choc cardiogénique profond sont susceptibles d’avoir des temps d’arrêt plus longs (29,5 ± 17,0 contre 22,7 ± 14,0 min, P = 0,001), un dysfonctionnement systolique ventriculaire gauche (FEVG <40 %, 73 % contre 38 %, P <0,001), et dysfonctionnement rénal initial (65 % contre 37 %, P <0,001).
L’analyse logistique multivariée a indiqué que la carence en vitamine D était associée de manière significative à un choc cardiogénique profond après PCS (OR 2,71, IC à 95 % 1,42 à 5,18, P = 0,003) après ajustement pour tenir compte des variables confondantes.
Courbe de survie des sujets en choc profond selon une carence en vitamine D.
Discussion
Les principales conclusions de la présente étude sont que le choc cardiogénique profond chez les patients OHCA était très répandu et qu’une carence sévère en vitamine D avait une forte corrélation avec un choc cardiogénique profond et des taux de mortalité plus élevés chez les patients OHCA réanimés. |
Le choc cardiogénique profond est l’un des facteurs de mauvais pronostic les plus importants chez les patients atteints d’OHCA. La cause du choc cardiogénique profond chez les patients atteints d’OHCA pourrait s’expliquer par les caractéristiques du syndrome d’arrêt carte postale (PCAS). Le dysfonctionnement myocardique consécutif à un arrêt cardiaque, entraînant un faible débit cardiaque, une hypotension, une arythmie et un collapsus cardiovasculaire, est l’une des caractéristiques du PCAS et contribue au faible taux de survie des patients en arrêt cardiaque.
Semblables aux études précédentes, nos résultats ont révélé que les patients présentant un choc cardiogénique profond présentaient un taux de mortalité plus élevé et qu’une FEVG plus faible était une variable significativement associée à la mortalité chez les patients présentant un choc cardiogénique profond.
La vitamine D a des actions protectrices contre les maladies cardiovasculaires comme l’athérosclérose, l’hypertension et l’insuffisance cardiaque. La vitamine D a un effet inotrope positif sur les cardiomyocytes. Par exemple, la vitamine D assure une contractilité myocardique optimale en régulant le flux de Ca2+ et la fonction des sarcomères et joue un rôle défensif contre l’hypertrophie cardiaque en régulant le renouvellement physiologique de la matrice et le remodelage cardiaque.
De plus, la vitamine D agit comme un régulateur négatif du système rénine-angiotensine par la sécrétion vasodilatatrice, le remodelage artériel adaptatif et le remodelage cardiaque. Par conséquent, une carence en vitamine D suggère un effet physiologique défavorable sur le fonctionnement du système cardiovasculaire.
Bien que le dysfonctionnement myocardique post-arrêt cardiaque dans le SOPK ait eu de mauvais résultats cliniques en raison du manque de perfusion des organes distaux, le flux sanguin coronarien est relativement préservé. Étant donné que le flux sanguin coronaire est préservé, la fonction systolique du VG peut revenir à la normale après une réanimation réussie.
Pendant ce temps, la vitamine D joue un rôle dans la contractilité cardiaque pour maintenir une perfusion coronarienne diastolique optimale. Récemment, Sankar et al. rapporté que les patients présentant une carence en vitamine D présentaient un taux plus faible d’inversion du choc après une OHCA avec une réanimation réussie.
Dans l’ensemble, on pourrait suggérer qu’une carence en vitamine D entraîne une perfusion coronarienne diastolique insuffisante, ce qui a entraîné de mauvais résultats cliniques chez les patients OHCA présentant un choc cardiogénique profond. Dans nos résultats, les patients présentant une carence en vitamine D étaient associés à un choc cardiogénique profond et à un taux de mortalité plus élevé chez les patients présentant un choc cardiogénique profond.
La présente étude présentait certaines limites .
- Premièrement, il s’agissait d’une petite étude monocentrique. Nos résultats doivent être confirmés dans d’autres essais multicentriques.
- Deuxièmement, les concentrations plasmatiques de 25(OH)D mesurées à l’inclusion peuvent ne pas refléter pleinement le statut habituel en vitamine D d’un patient avant l’OHCA.
- Troisièmement, bien que la carence en vitamine D reste un prédicteur indépendant de choc profond en cas d’arrêt cardiaque soudain et de mortalité, après ajustement pour tenir compte des comorbidités et des variables confusionnelles potentielles, la possibilité d’une carence grave ne peut être exclue. de la vitamine D n’est qu’un marqueur de risque, pas un facteur de risque. En outre, la modélisation statistique peut ne pas corriger complètement les facteurs de confusion non mesurés, notamment un mauvais état de santé général, la durée d’exposition au soleil et une alimentation adéquate dans l’analyse multivariée.
Conclusions : Une carence sévère en vitamine D était fortement associée à un choc cardiogénique profond et à une mortalité chez les patients réanimés après un PCS. |